Des communs puissants, hors-marché, garantissant les besoins essentiels

Communs puissants : garantir les besoins essentiels hors-marché

Dans notre société productiviste, presque tout est marchandisé — l’eau, la nourriture, le logement, la santé, l’énergie, la connaissance…
Cette logique place les besoins fondamentaux sous la coupe du profit, de la spéculation et des intérêts privés, créant inévitablement exclusion, inégalités et destruction écologique.

Les communs, ce sont au contraire des ressources partagées, gérées collectivement et démocratiquement, hors de la logique marchande.
Ils ne sont ni propriété privée ni propriété de l’État, mais appartiennent à la communauté qui les fait vivre.


Pourquoi “communs puissants” ?

Pour rompre avec le productivisme, il faut que les communs soient massifs, robustes, et qu’ils couvrent réellement les besoins essentiels.
Ils doivent être :

  • Autonomes : indépendants des mécanismes du marché et des décisions étatiques centralisées.
  • Démocratiques : gouvernés par celles et ceux qui les utilisent et les protègent.
  • Durables : conçus pour respecter les limites écologiques.
  • Inclusifs : accessibles à toutes et tous, sans discrimination.

Exemples concrets

  • L’eau potable comme bien commun universel, gérée localement, interdite à la privatisation.
  • Les terres agricoles en commun, cultivées par des coopératives agroécologiques au service de la communauté, pas de la rente.
  • Des réseaux d’énergie renouvelable décentralisés et coopératifs.

Pourquoi c’est une rupture ?

Ces communs puissants cassent la logique du profit tirant la production toujours plus loin, toujours plus vite.
Ils placent la satisfaction des besoins réels au cœur de l’organisation sociale, au lieu de la croissance illimitée.
Ils reconnectent les individus à leur milieu, à leurs voisins, et à une économie régénérative plutôt que destructrice.